C’était déjà le cas au Royaume-Uni et en Europe, mais “la mode” des chouettes et hiboux gagne d’autres pays. Ainsi, de l’Indonésie à l’Inde, ces oiseaux sauvages sont vendus comme des animaux de compagnie à des familles souhaitant avoir leur propre “Hedwige”. Les défenseurs et autres écologistes en appellent à leur protection pour aider l’espèce à survivre.

La popularité de la saga bat son plein, mais toute médaille à son revers. Harry Potter n’est semble-t-il pas si chouette pour tout le monde : des experts en vie sauvage tirent en effet la sonnette d’alarme sur le versant trouble que cette popularité a engrangé. Leurs récentes études ont fait le triste constat que la vente de chouettes et de hiboux a été multipliée par 100 en Extrême-Orient au cours des deux dernières décennies, soit depuis la sortie du premier tome de la saga.

Même si il est difficile de démontrer un lien direct entre le phénomène fictionnel et l’entretien de ce traffic illégal de ces volatiles, les chercheurs sont convaincus que la responsabilité échoie aux romans de JK Rowling. Pour eux, Harry Potter a normalisé la possession de ces oiseaux sauvages comme animaux de compagnie : alors qu’une chouette se dit “Burung Hantu” en malais (une des langues principales d’Indonésie), elle est désormais familièrement connue sous le nom de “Burung Harry Potter” (litt. “l’oiseau de Harry Potter”).

Qui plus est, dans la mesure où elles sont le plus souvent attrapées en pleine nature, les chercheurs craignent que cela ne compromette la survie des espèces endémiques de l’Asie dont certaines sont en voie de disparition, voire encore méconnues. D’autant plus qu’en dépit des maintes demandes pour que ces rapaces nocturnes soient ajoutés à la liste des oiseaux protégés d’Indonésie, il n’y actuellement ni recensement et encore moins de protection dans le pays.

Merci The Guardians !