Un support papier, sur lequel les images et les textes qui se mouvoient et où les informations se mettent à jour en temps réel, semblable aux journaux sorciers dépeints dans la saga Harry Potter pourrait bientôt ne plus être que de l’ordre de la fiction, grâce à un nouveau projet de recherche.

En 2008, déjà, un procédé similaire était utilisé par le magazine Esquire qui affichait une couverture clignotante imprimée sur un papier électronique. Ici, le but de ce projet est de développer un papier “connecté” qui pourrait faire le lien entre le monde physique et numérique en s’enrichissant de liens hypertextes, d’animations et d’extraits musicos-sonores issus du web

Intitulé la “Prochaine Génération du Papier” et venant de bénéficier d’une aide de 1,17 million de livres sterling du programme d’Économie Numérique soutenu par le Research Council britannique, ce projet est à l’initiative du professeur et chercheur David Frohlich, rattaché à l’Université du Surrey au Royaume-Uni. Son équipe et lui souhaitent offrir aux lecteurs la possibilité de pouvoir ‘interagir’ avec l’information imprimée sur le support papier à la manière des portraits qui parlent dans la saga de J.K. Rowling. Les lecteurs auraient ainsi la possibilité de pouvoir obtenir des informations connexes via les appareils numériques proches et connectés (tels que les téléviseurs, les lecteurs de musique, les smartphones, les tablettes et les ordinateurs), en tournant une page ou au simple contact du papier, des images ou du texte.

Jusqu’ à présent, il existait les QR codes qui lus avec un smartphone permettent une liaison avant-garde entre le papier et des informations numériques. Mais ce projet est à bien plus grande échelle, puisqu’il permettra la reconnaissance complète des documents et même l’instrumentation du papier lui-même avec des capteurs et autres senseurs électroniques. “Nous prévoyons de donner au papier physique une toute nouvelle vie numérique. Les éléments du papier interactif sont testés sous forme de prototypes depuis un certain temps, mais nous espérons que notre recherche aidera à créer un document nouvelle génération pour le 21ème siècle. […] Ce projet créera de nouvelles opportunités commerciales pour l’Économie Numérique que nous allons rechercher en parallèle avec la technologie. Par exemples, les éditeurs pourront ajouter de la valeur aux produits et aux services d’impression en les connectant au matériel numérique, tandis que les entreprises Web pourront utiliser le papier comme une interface tangible pour l’information en ligne.” tel que l’explique le professeur Frohlich.

Les gens pourront également “écrire et créer” leurs propres documents papiers interactifs, comme des livres-photos contenant des clips vidéo ou des enregistrements sonores associés. Beaucoup d’autres applications sont également possibles partout où le papier continue d’être utilisé aux côtés de l’information numérique ; facilitant et accélérant ainsi l’obtention des informations nouvelles et supplémentaires. Il s’agit notamment des manuels scolaires papiers liés au matériel éducatif en ligne, des dossiers médicaux se mettant à jour en temps réel avec les nouvelles analyse, examens et autres antécédents permettant aux praticiens d’assurer la continuité de la prise en charge des patients qui pourront de la même manière suivre leur dossier santé (en soi, une version améliorée de l’actuel Dossier Médical Partagé). D’ailleurs, ce projet intéresse déjà le domaine du tourisme où – même si il est d’ores et déjà possible de lire une combinaison d’informations à la fois imprimées et numériques (en utilisant des brochures de voyage, des guides et des brochures couplés à des applications pour smartphones, des livres électroniques et des télévisions) – il relierait l’ensemble de ses informations su un seul et même papier interactif simplifiant l’échange entre elles.

DP

Comme dirait notre mordu des Moldus nous avons nommé Arthur Weasley,

« Fascinant. Très ingénieuse, vraiment, cette façon qu’ont les Moldus de se débrouiller sans avoir recours la magie. »

Merci GetSurrey !