Annoncé en Mars dernier (Juin dernier, en français), Les Animaux Fantastiques – Le Journal du Tournage est sorti le 3 Octobre dernier et HarperCollins France nous a fait l’honneur de nous en faire parvenir un exemplaire quelques jours avant l’heure (et ce, même avant la sortie anglaise, le 2 Octobre). Il est désormais temps que nous vous en livrions une critique !

NB : Il fait parti des cinq ouvrages dérivés de l’éditeur sur les coulisses du film, Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald (ICI et LA).

Ouvrage de taille relativement grande, son format broché nous présente une couverture souple dans les tons bleus. En filigrane et en français, y apparaissent plusieurs gros titres du New York Ghost – le journal sorcier américain.
Cet ensemble est rehaussé par une photo d’une scène du premier volet des films Les Animaux Fantastiques au cours de laquelle Newt invite Franck l’Oiseau-Tonnerre à venir se poser sur son socle. Mais, surprise, il ne s’agit d’une simple photo en deux dimensions. A l’époque de la révélation de la couverture (tant anglaise, que française), ainsi que de la présentation de ce livre, rien ne nous avait été indiqué dans ce sens. Là, on se retrouve carrément face à une photo lenticulaire : en fonction de comment on observe la photo, celle-ci est comme en mouvement et on peut voir la créature venir se poser sur son rocher.
Enfin, la couverture est entourée par un cadre tout en dorure embossé qui est composé d’éléments iconiques tels que la symbole des Reliques de la Mort, la Baguette de Sureau ou encore cette p’tite boule de poils chapardeuse qu’est le Niffleur.

Passons maintenant à son contenu. On ne nous avait pas menti ! Dès les premières pages, il est tel qu’il nous avait été décrit. De part son style rédactionnel particulier, sa structure, son type de papier (ce papier gris, texturé et opaque typique) et par l’absence de couleurs au profit d’une impression en noir et blanc ; on a vraiment l’impression d’avoir entre les mains un authentique journal. Et cela ne s’arrête pas là !

Il est divisé en six chapitres (enfin “Sections A à E”, plutôt) dont les cinq premiers sont nommés “Flash Infos”, “Les Affaires du MACUSA”, “Mode et décoration : c’est pas sorcier !”, “Arts et divertissements” et “Dernière minute”. Chacun d’eux est ensuite décliné en sous chapitres. Il est convient de faire remarquer que ceux-ci arborent des titres intéressants dans le plus pur esprit journalistique : on notera par exemple le réemploie des gros titres in-movie du New York Ghost (tels que “Nouvelles attaques de Grindelwald”, “Les Seconds de Salem persistent dans leur propagande” ou encore “Interrogatoire : Quelle est la force mystérieuse qui ravage la ville”), des titres humoristiques (comme “Parade nuptiale pour une Magizoologiste” en référence à la danse exécutée par Newt afin de faire entrer l’Eruptif femelle dans sa fameuse valise), d’autres assez intrigants (“Le Mauvais Œil”) mais aussi très allitératifs (comme “Les Seconds de Salem : Un Emblème très Emblématique”)… sans oublier les rubriques « Cupidon » (sur les relations Jacob-Queenie et Tina-Newt), « Cuisine » (l’Apfelstrudel de Queenie) ou encore « Musique » (le jazz new-yorkais et la chanson du Cochon Aveugle écrite par JK Rowling sur une musique signée par Mario Grigorov).

Les articles qu’ils amorcent sont entièrement dédiés au premier volet et propose au lecteur dans un récapitulatif assez complet des événements survenus dans celui-ci mais aussi une plongée dans ses coulisses allant du département des Arts Graphiques de Minalima à celui des Costumes de Colleen Atwood, en passant par celui des Accessoires de Pierre Bohanna et des Décors de Stuart Craig.
Ces derniers sont illustrés par des photos issues de ce film (et dont on voit le grain, comme ceux des journaux). Elles se déploient ainsi au sein d’un enchevêtrement composé des articles susmentionnés (dont certains sont écrits dans tous les sens voire se poursuivent plusieurs pages plus loin… déroutant), de cartouches indiquant soit que l’on trouvera plus d’infos plus loin (“D’autres infos – Page 72”) ou soit de nous rendre directement à un autre article (comme “Voir aussi notre article en Section D – Seconds de Salem : Un Emblème très Emblématique” ou “Que portent les Non-Maj qui vont voir leur banquier ? Voir le look Kowlaski en Section C, Page 39”) ou encore des encarts publicitaires (ceux conçus par MinaLima comme la gamme de parfums Peachy Witchy qui vous promet une “envoûtante et enchanteresse élégance” ou encore le service de correspondance magique Stitz Stationers et ses toutes nouvelles “enveloppes auto-adressées” qui s’expédient toutes seules).

Enfin, le dernier chapitre, intitulé “Bonus !” est celui qui nous propose “un aperçu de Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald en avant-première” comme indiqué en couverture. Ainsi, ce sont 16 pages qui sont consacrée à ce second volet. Pages qui dénotent avec le reste du livre puisqu’elles sont en couleurs, imprimées sur papier glacé et conçues dans un style moins journaleux, plus moderne.
En ce qui concerne leur contenu, si comme l’auteur de cette critique, vous avez déjà lu tout ce qui a circulé sur la toile au sujet des Animaux Fantastiques 2 (rumeurs, spoilers, photos, interviews, rapports de visites, magazines, etc.), rien n’est réellement inédit ici. Dans le cas contraire, “fuyez, pauvres fous !” (oups, mauvais ;) ) puisque ce qui suit et revêt du caractère du divulgâchis aussi connu sous le nom de spoilers. Néanmoins, elles nous révèlent juste ce qu’il faut pour bien patienter à désormais un mois de la sortie :

  • Grindelwald est parvenu à s’échapper lors de son extradition vers l’Europe, où il était attendu pour être jugé de ses exactions et y purgé sa peine.
  • Croyance Bellebosse, laissé pour mort dans le premier film, est retrouvé sain et sauf en Europe où il a suivit le Cirque Arcanus. Il maîtrise dorénavant mieux l’Obscurus dont il est l’hôte.
  • Après des péripéties créaturesques à New-York, Newt Scamander est de retour sur le territoire britannique où son bestiaire vient d’être publié. C’est l’occasion pour lui, d’emprunter une nouvelle voie initiatique où il devra choisir son camp.
  • Ayant contribué à l’arrestation de Grindelwald, Tina Goldstein a recouvré sa fonction d’Auror au MACUSA.
  • Une visite-guidée du Paris de 1927 s’impose. On quitte l’Art Déco new-yorkais pour découvrir l’Art Nouveau parisien : un art vivant et coloré ! Cela nous amène au Ministère des Affaires Magiques de la France mais aussi chez Nicolas Flamel, le célèbre alchimiste qui a inventé la Pierre Philosophale.
  • On poursuit notre aventure à Poudlard, où l’on retrouve de vieil connaissance… un Dumbledore plus jeune !
  • Côté cœur, ce second film n’en est pas exempt : tandis que Queenie fera un choix discutable, afin de vivre son amour avec le Non-maj Jacob dans une époque encore ségrégationniste ; La compliqué Leta Lestrange s’est fiancée avec le frère de Newt, Theseus. Un puissant Auror britannique, connu en tant qu’héro de guerre, qui « fait partie de l’etablishment ».
  • Si de mémorables créatures du premier volet sont de retour à l’instar de Pickett le Botruc ou encore du Niffleur (qui pour l’occasion est devenu papa de quatre mignons bébés), l’arrivée d’un freakshow se targuant d’être le “musée de curiosités vivantes” est promesse de l’apparition de nouvelles créatures comme celle chinoise, le ZouWu.

Pour conclure, on appréciera également le travail effectué par l’équipe éditoriale française qui a œuvré à conserver l’humour, les allitérations et autres aspects qui contribuent grandement à rendre cet ouvrage plaisant à lire. Il nous reste qu’une chose à faire : vous recommander de vous installer convenablement et d’apprécier ce livre avec une Bièraubeurre ou un verre d’Eau Glouglousse, ce que bon vous semble… même si on vous déconseille les Explosards du Cochon Aveugle !

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