De plus en plus, la liste des animaux et insectes baptisés en hommage à Harry Potter s’étend. Nous vous proposons, ci-dessous, un récapitulatif (alphabêtisé) de toutes ces dénominations “scientifiques” !

L'Ampulex Dementor : l'abeille détraqueur

En Mai 2014, l’entomologiste berlinois Michael Ohl est chargé de décrire 139 nouvelles espèces d’insecte découvertes dans la région du Delta du Mékong (au sud du Viêt Nam, en Asie du Sud-Est), dont une nouvelle espèce de guêpe.

Appartenant à la famille des Ampulicides, l’insecte (un spécimen femelle, en l’occurrence) se caractérise par sa tête noire, ses longues pattes et son abdomen rayé de rouge et de noir surplombé par de larges ailes iridescentes. Il mesure entre 9.6 mm et 10.9 mm. Il a pour particularité une technique redoutable, celle de priver ses proies (les cafards) de toute volonté lorsqu’il leur injecte sa toxine : une fois piqués (par deux fois), ces derniers bien que capables de se déplacer ne peuvent pas fuir. La guêpe n’a plus qu’à les guider par ses antennes jusqu’à son nid sans rencontrer la moindre résistance.

Restait à lui trouver un nom approprié. Le Musée d’Histoire Naturelle de Berlin (Allemagne) a alors organisé un évènement spécial au cours duquel il a offert une occasion unique à 300 de ses visiteurs : participer à la sélection de sa dénomination ! Ceci fut mis en place par souci d’interactivité et afin d’intéresser le public à la biodiversité. Ainsi, quatre propositions de nom avaient été soumises au public (Ampulex est quant à lui le nom du genre regroupant les insectes portes-aiguillons) :

Vue en détails dudit spécimen (a : entier, b : ailles, c : tête, d : thorax, e : abdomen)

  • Ampulex plagiator : parce que la guêpe est Myrmécomorphe, mais aussi une allusion à une affaire de plagiat impliquant la Ministre de l’Éducation allemande,
  • Ampulex mon : il s’agit d’une référence au lieu d’origine où la guêpe a été découverte, puisque les Môns sont un des plus anciens groupes ethniques de Thaïlande,
  • Ampulex bicolor : du latin bicolor (“deux couleurs”) en référence aux deux couleurs distinctives de sa robe,
  • Ampulex dementor : du nom anglais des Détraqueurs (les gardiens de la Prison d’Azkaban).
Sur 300 bulletins de vote, 272 ont été retournés (90,7%) : 105 (38,6%) d’entre eux étaient allés en faveur de l’Ampulex dementor ; devant celui de l’Ampulex plagiator qui avait remporté 90 voix (33,1%). Les visiteurs avaient, semblent-ils, apprécié le parallèle entre le comportement de ladite guêpe et le pouvoir des Détraqueurs qui, lorsqu’ils embrassent leur victime, aspire leur âme (donc leur volonté, par extension). A ce propos, l’entomologiste et expert en guêpes thaï de l’Université du Kentucky (États-Unis), Michael Sharkey, déclarera que « ce qu'[il] trouve intéressant concernant cette dénomination c’est que ce qui est considéré comme du fantastique chez les humains, les Détraqueurs de Harry Potter, n’est autre qu’une réalité au sein du monde des insectes. »

L'Aname Aragog : l'araignée Aragog

Vue en détails dudit spécimen (25 : carapace, 26 : abdomen, 27 : céphalothorax, 28 : yeux, 29 : pièce buccale, 30 à 33 : pattes)

En Juillet 2012, alors qu’elle effectue des recherches au sein d’une mine de Jimblebar située dans la région de Pilbara (Australie-Occidentale) pour les besoins d’un projet d’étude sur les araignées en danger à la demande du Shenton College de Perth (Australie), l’étudiante de 17 ans prénommée Frances Harvey découvre 4 nouvelles espèces d’araignées !

Appartenant toutes quatre au groupe des araignées terricoles dîtes “fouisseuses” ou “trappes” (de l’anglais “trapdoor spider”) qui ont la particularité de concevoir des terriers profonds (en forme de Y, ce qui leur vaut également le surnom de Wishbone Spiders ou Araignées furculaires), qu’elles ferment par une trappe de soie. Dès dès qu’elles sentent des vibrations autour, elles se jettent alors sur leur proie – qui n’a pas le temps de réagir – et l’entraînent à l’intérieur !

A une d’entre elles, elle a donné le nom de Aname mellosa (du latin pour miel, en référence à ses couleurs ambrées et dorées) et à deux autres, ceux de Aname marae et Aname ellenae (en référence à sa mère Mara et sa sœur Ellena).

La dernière, un mâle de taille moyenne et de couleur brune avec quelques marques noires (voir ci-contre), elle s’est empressée de la/le nommer, Aname aragog, en tant que fan de la saga Harry Potter :

  • Aname étant le genre qui caractérise les araignées fouisseuses endémiques d’Australie,
  • aragog en référence à l’Acromentule (araignée géante) de Hagrid, dans La Chambre des Secrets !

Le choix de cette dénomination peut être sujet à caution dans la mesure où rien ne semble justifier si ce n’est l’aspect “fan”… néanmoins, l’apposition au nom (aragog) au genre (Aname) est pour une fois en lien avec la source : dans les deux cas, il s’agit d’une araignée et l’on peut rapprocher les deux entités par leur lieu de ‘vie’ (l’araignée dans un terrier et l’Acromantule dans une tanière).

Cette découverte et sa description taxonomique lui permettront de devenir la plus jeune auteure publiée dans le journal scientifique prestigieux, Zootaxa !

Le Clevorausus Sectumsemper : le lézard dents-de-sabre

Âgée de 21 ans, une étudiante de l’Université de Bristol au Royaume-Uni est tombée sur les os fossilisés d’une nouvelle espèce de lézard, dans une anciRetrouvez le club très select des animaux et insectes baptisés en hommage à la saga, ICI !enne carrière emplie de sédiments proche de Gloucester ! D’après ses premières observations, le lézard possédait la particularité d’avoir des dents particulièrement tranchantes (et qui s’affutent perpétuellement) – semble être un prédateur, de la famille des lézards néo-zélandais Tuatara ayant vécu il y a 205 millions d’années. Le spécimen découvert présenté également des traces de fractures et des blessures non-guerries.

Forte de ses observations, l’étudiante a alors décidé de le nommer Clevorausus Sectumsemper en référence à la forme latine du site sur lequel se trouvé l’animal (Gloucester) et à Sectumsempra, un sortilège inventé par Severus Rogue et qui provient du latin signifiant « à jamais entaillé » !

Le Dracorex Hogwartsia : le dragon de Poudlard

En 2003, des chasseurs de fossiles amateurs découvrent un étrange crâne de dinosaure dans une partie de la Formation de Hell Creek, située dans le Dakota du Sud. L’année qui suit, ledit crâne est légué au Musée des Enfants d’Indianapolis, afin d’y être étudié.

Ce n’est qu’en 2006, qu’une équipe de scientifiques menée par le paléontologue Robert Sullivan découvre qu’il s’agit d’un dinosaure végétarien appartenant à la famille des Pachycephalosauridés ayant vécu il y a 66 millions d’années (à la fin du Crétacé Supérieur) aux États-Unis et qu’il mesurait environ 3 mètres de long pour 1,2 m de haut et 100 kg (un bon gros cochon, en somme).

Ne restait plus, désormais, qu’à lui trouver un nom ! Inspiré alors par deux jeunes visiteurs du Musée des Enfants d’Indiannapolis qui lui trouvaient une forte ressemblance avec un dragon au regard du sommet dudit crâne à la fois dur, bosselé et piqueté de pointes (voir photo), R. Sullivan a donc décidé de l’appeler Dracorex hogwartsia :

  • Dracorex signifie « le Roi-Dragon » et Hogwartsia vient de la fameuse école de sorcellerie Hogwarts (Poudlard, en anglais).

A ce propos, l’auteure J. K. Rowling a déclaré qu’“[elle était] absolument ravie de penser que Poudlard ait fait une petite (griffe ?) marque sur le monde fascinant des dinosaures” et que c’était “de loin, l’honneur le plus inattendu [qu’elle ait] reçu depuis la publication de Harry Potter.” Surtout qu’elle imaginait “son” dinosaure “comme un Magyar à Pointes, mais un rien moins pyromane”.

L'Eriovixia Griffindori : l'araignée choixpeau

En 2016, les entomologistes Javed Ahmed, Rajashree Khalap et Sumukha Javagal, originaires de Mumbai, découvrent une nouvelle espèce d’araignée au sein d’un hot-spot de biodiversité d’une forêt située sur les Ghats occidentaux (une chaîne de montagne qui borde la côte ouest de l’Inde) dans l’état de Karnataka en Inde.

Appartenant à la famille des Aranéides, cette petite araignée de 7 mm environ présente une forme très inhabituelle (abdomen en forme de goutte dont la pointe est repliée) et des couleurs (de feuille morte) qui lui confèrent de bonnes capacités de camouflage dans la végétation et de mieux échapper aux prédateurs diurnes.

C’est aussi cette apparence caractéristique qui – rappelle un chapeau de sorcier – poussa ses découvreurs (et fans de la première heure de l’apprenti sorcier) à la nommer Eriovixia gryffindori :

  • Eriovixia du grec “Erion” (“laine”) avec le suffixe latin “vix” (litt. “duvet clairsemé de poils”) et Gryffindori parce que le Choixpeau (dont l’apparence est proche) appartenait à Godric Gryffindor (Gryffondor, en anglais).

D’après l’étude, parue dans la revue Indian Journal of Arachnology, l’étymologie de cette espèce, basée sur “l’imagination puissante de J. K. Rowling” et de sa “série de livres bien-aimés”, est “une ode pour les auteurs, pour la magie perdue et retrouvée, dans un effort d’attirer l’attention sur le fascinant mais trop souvent négligé monde des invertébrés et sa vie secrète”.

Le Harryplax Severus : le crabe roguien

Bien qu’ayant été découvert il y a plus de 20 ans par le collectionneur et biologiste Harry T. Conley – qui était connu pour son habileté (presque magique) à découvrir de nouvelles espèces (comme le Conleyus Defodio) – ce n’est qu’à sa mort, aux débuts des années 2000, que des scientifiques, les docteurs Peter Ng et Jose Mendoza, ont remis ses collections privées à l’Université de Floride et de Singapour afin de les étudier.

Ainsi, mesurant à peine un centimètre de large, ce crabe qui est endémique des profondeurs des récifs coralliens qui entourent les côtes de Guam (une île située à l’ouest de l’Océan Pacifique).

Il se caractérise par sa couleur d’un jaune laiteux (coloration pâle typique des habitats obscurs et profonds) et par ses minuscules yeux antennules immobiles. Ce crabe alors été identifié par le nom de Harryplax severus :

  • en hommage à H. Conley, avec le suffixe grec féminin « -plax » (plate)
  • la nouvelle espèce des Severus, du nom du fameux personnage de la saga Harry Potter !

Pourquoi cette dénomination pour l’espèce ? Le Docteur Peter Ng (et fan dudit personnage) justifie son choix en expliquant qu’à l’instar du maître des potions qui est « un personnage central qui a dissimulé sa véritable allégeance jusqu’à la toute fin et qui a conservé un des secrets les plus importants dans l’histoire », cette nouvelle espèce qui était – jusqu’à présent – non-identifiée, nous la révèle « presque 20 ans après qu’un de ses spécimens ait été collecté [par Conley] » !

La Lycosa Aragogi : l'araignée-loup Aragog

Anton A. Nadolny de l’Institut de Recherche en Biologie Marine de l’Académie de Sciences russe et sa collègue Alireza Zamani de la Faculté de Sciences de l’Université de Téhéran, ont fait la rencontre, dans la province montagneuse de Kermán au sud-est de l’Iran, d’une nouvelle espèce d’araignée.

Découverte le 26 Avril 2016, soit quasiment 19 ans après le décès de Aragog (morte le 20 Avril 1997) avec qui elle partage également une apparence similaire… il en a pas fallu beaucoup plus à l’équipe de chercheurs iraniens pour baptiser sa découverte en l’honneur de l’Accromantule de Hagrid dans la saga Harry Potter. “Avec les célébrations des 20 ans de la saga ‘Harry Potter’, nous avons pensé que cela serait une bonne idée et un hommage certain à cette merveilleuse franchise [que de nommer l’araignée d’après Aragog]”, a expliqué Nadolny.

Mais Lycosa aragogi (c’est sa dénomination scientifique) possède plus de similitudes avec la créature qu’il n’y paraît. En premier lieu, elle appartient à la famille des Lycosidae (aussi connue sous le nom vernaculaire des Araignées-loup) qui est le type d’araignée sur lequel serait entre autres basée l’animatronique de ladite araignée géante dans La Chambre des Secrets. De plus, cette araignée ne tisse pas de toile, mais s’apparente plutôt à une araignée errante vivant dans un terrier le jour et chasse ses proies la nuit grâce à ses larges yeux iridescents lui offrant une excellente vision nocturne tel un chat. Enfin, les femelles de l’espèce se caractérisent aussi par leur haut niveau d’instinct maternelle dans le sens où elles portent leurs progénitures dans des ‘sacs’ sur leur corps et les exposent progressivement à la lumière pour les habituer.

Ceci étant, il existe tout de même quelques différences entre les deux arachnides. Large de 2,6 cm en excluant les pattes, elle arbore ainsi une fourrure lupine noire et se caractérise notamment par les deux rayures noires et les trois blanches présentent sur son céphalothorax. Et contrairement à la longévité de la bébête de notre garde-chasse, Lycosa aragogi ne vit pas au-delà de trois ans.

La Lucius Malfoyi : la guêpe de mauvaise foi

Tom Saunders, un entomologiste néo-zéolandais de l’Université d’Auckland et fan de la saga, a nommé en 2017 une nouvelle espèce de guêpe parasitoïde en l’honneur d’un personnage potterien : la Lucius malfoyi !

Il explique ce choix par le destin commun entre le personnage et lesdites guêpes qui “sont méchantes, elles piquent les gens et elles sont horribles […] Mais si vous regardez la diversité des guêpes à travers le monde, vous ne trouverez qu’une infime fraction, moins de 1% qui sont des ravageurs et un problème. Et la grande majorité d’entre elles jouent un rôle plutôt essentiel dans les écosystèmes dans lesquels elles vivent. […] A l’instar de ces insectes […] Lucius Malfoy se rachète, il expie ses péchés. […] Et je veux racheter la réputation des guêpes, car à l’heure actuelle les gens ont une image négative d’elles, et ils ont de mauvais souvenirs de piqûres pendant leur enfance. Je veux que les gens comprennent que seule une infime partie d’entre elles sont nocives pour les gens et leur grande majorité sont neutres.”

Cette guêpe est une des 3000 espèces endémiques de ce pays d’Océanie. Rare, elle a été capturée en 1981.

De couleur pâle et ne piquant pas, elle appartient à l’ordre des hyménoptères (“insectes aux ailes membraneuses”) et plus spécifiquement à la famille des Ichneumonidae (du grec “ichneumon”, qui suit la trace, pister) qualifiant les insectes dont les larves se développent en “dévorant leur proie vivante de l’intérieur”. Oui, c’est une guêpe parasitoïde en raison de sa technique de reproduction et de ponte des œufs : elle injecte ses œufs dans le corps de chenilles qui les hébergera et servira de garde-manger avant de mourir lentement. Toutefois, elle participe à l’écosystème en se nourrissant des insectes nuisibles.

L'Ochyrocera Aragogue : l'araignée mimi-aragog

Membres d’une équipe du centre brésilien de recherches biologiques du nom de l’Instituto Butantan à São Paulo ; Antonio Brescovit, Igor Cizaukas et Leandro Mota ont récemment mis la main sur de nouvelles espèces d’araignées cavernicoles et néotropicales, à ajouter aux espèces adultes déjà découverts sur le terrain en 1891 et 1892. Il leur aura fallu 5 ans et la collecte de 2000 spécimens adultes pour décrire précisément ces espèces.

Au nombre de sept, elles appartiennent toutes au genre des Ochyrocera, qui réunis les espèces qui possèdent deux appendices en corne sous la bouche, en forme de crochets ou de pinces, contenant du venin. Elles ont aussi la particularité de vivre dans le noir, sous terre ou dans des grottes de minerais que l’on trouve partout au sein de la Floresta Nacional de Carajás à Pará (état du Nord du Brésil, Pará abrite la Mine Carajás, une des plus importantes mines de minerai de fer au monde). Pour autant, elles ne présentent pas les caractéristiques propres aux animaux vivant loin du soleil, comme la perte de pigmentation cutanée ou la régression ou la perte de leurs 6 yeux. Elles peuvent ainsi vivre et se reproduire dans le noir, mais elles peuvent également approcher les zones lumineuses et même sortir en cas de danger.

Afin de les identifier, lesdits scientifiques ont alors eu l’idée de puiser dans la Littérature dite Fantasy et l’une d’elles fut alors baptisée l’Ochyrocera aragogue, en hommage à l’accromantule de Hagrid dans la saga Harry Potter. Endémique uniquement de cette région autour de l’estuaire de l’Amazone, elle est décrite comme ayant une robe de couleur vert jaunâtre et un corps microscopique à quel point qu’il est nécessaire d’utiliser un instrument d’optique pour l’observer en détails…

Autant dire que l’on est loin de l’araignée géante, aveugle vivant dans une tanière dans les bois :-!
A noter que les six autres ont été nommées :

  • Ochyrocera varys = pour Lord Varys, un personnage de la saga Games of Throne de George R. R. Martin qui est connu pour son esprit venimeux et sa capacité à gérer un vaste réseau d’espionnage, il est même surnommé L’Araignée,
  • Ochyrocera atlachnacha = se réfère à Atlach-Nacha, une entité surnaturelle de la mythologie Cthulhu de H.P. Lovecraft qui ressemble à une immense araignée avec un visage presque humain,
  • Ochyrocera laracna = pour Laracna, nom brésilien de Araigne/Arachne, l’araignée géante dans la saga Le Seigneur des Anneaux de Tolkien,
  • Ochyrocera misspider = se réfère à la délicieuse Little Miss Spider des contes pour enfants de David Kirk,
  • Ochyrocera charlotte = pour la gentille araignée Charlotte et copine du cochon Wilbur dans les récits de l’américain E. B. White (auteur aussi de Stuart Little),
  • Ochyrocera ungoliant = se réfère à la Ungoliant, la mère de Araigne/Arachne, présente dans Le Silmarllion de Tolkien.

Le Thestral Incognitus : la punaise sombral

En 2014, Eduardo Faundez et David Rider, des chercheurs de la North Dakota State University (État-Unis), identifient enfin une espèce de punaise découverte 22 années auparavant (en 1992) à El Manzano, au centre du Chili !

Ce nouveau spécimen appartient à la famille des Pentatomidés (les “punaises à bouclier”) et se caractérise par sa carapaces ayant des formes semblables à des os très marqués mais aussi elle serait demeurée invisible aux yeux de certains puisqu’en dépit d’être endémique d’“une région où de nombreux prélèvements ont déjà été effectués […] ces spécimens sembl[aient] très durs à trouver” comme l’explique Faundez.

Il en fallait pas plus à ce dernier qui, fan de la saga Harry Potter de surcroit, a décidé de nommer cette nouvelle espèce, Thestral incognitus :

  • Thestral qui est le nom anglais des sombrals, cette race de chevaux ailés et squelettiques, qui n’“apparaissent” qu’aux yeux de ceux ayant vu et accepté la mort,
  • incognitus, du latin “incognito” pour passer inaperçu

“Une des raison pour lesquelles choisir ce genre de nom, est que cela permet à ce que les gens s’intéressent et cherchent à en apprendre plus sur l’espèce.”, explique Faundez. « Les gens en sont conscients et, par conséquent, ils nous aide à obtenir de nouvelles données. C’est important dans la mesure où le travail commence à peine avec cette nouvelle espèce.”

Hors Catégorie : le scarabée "vif d'or"

En 2013, le cliché d’un petit scarabée doré rare réalisé par le photographe de Chime Tsetsan, fait la Une des médias qui le comparent au Vif d’Or, cette petite balle dorée et ailée que l’Attrapeur doit s’emparer au Quidditch !

En réalité, ce petit scarabée ailé (de la forme d’une petite balle de couleur dorée et difficile à capturer) est une Chrysomèle dorée ou Casside dorée (du nom binomal, Charidotella sexpunctata) qui appartient à la même famille que le Doryphore. Elle est capable de changer – par elle-même – complétement de couleur (du orange à ici le doré, en passant par le noir), en réponse à des évènements spécifiques dans son environnement comme lors de la copulation ou en présence de prédateurs !

Ah ces Moldus… C’est pourquoi cette bestiole est hors catégorie !