En pleine promotion pour la sortie en VOD de son dernier film, le drame irlandais indépendant My Name Is Emily réalisé par Simon Fitzmaurice et dans lequel elle tient le rôle-titre, Evanna Lynch (Luna Lovegood) s’est entretenue avec son ancienne camarade de tournage, Bonnie Wright (Ginny Wealsey). Au cours de cet entretien, elles sont naturellement revenues sur leurs années potteriennes, mais aussi sur leurs expériences dans d’autres films et sur le travail de Miss Lynch avec Fitzmaurice.

My Name Is Emily raconte l’histoire d’une jeune fille de seize ans prénommée Emily (Evanna, donc). Tandis que sa mère est décédée, elle se retrouve en maison d’accueil. Un jour, aidée par son camarade de classe et petit copain Arden, elle s’enfuit de chez sa famille d’accueil et s’embarque dans un road-trip afin de retrouver son père– écrivain interné dans un hôpital psychiatrique.

Nous avons repris que les passages qui nous paraissaient les plus ‘intéressants’, mais si vous souhaitez lire l’entretien dans son entièreté, vous pouvez le retrouver (en anglais) à cette adresse.

    • Evanna Lynch : “J’ai toujours trouvé que [le réalisateur des Harry Potter] David Yates était un bon réalisateur avec les acteurs parce qu’il a toujours reconnu le fait que nous connaissions nos personnages mieux que quiconque. Il ne m’a jamais imposé de direction à suivre. Il n’a de cesse de t’interroger jusqu’à ce qu’un terrain d’entente soit trouvé.”
    • Bonnie Wright : “Sur Harry Potter, David Yates a été le quatrième réalisateur à me diriger dans le rôle de Ginny, donc c’était assez intéressant. Je pense aussi que les films indépendants donnent aux réalisateurs plus d’espace pour entretenir une plus grande proximité avec leurs acteurs. Avec David Yates, c’était juste une partie de sa façon d’être. Même en dehors de la réalisation, c’est quelqu’un de très avenant et accessible, et je pense, bien évidemment, que cela aide beaucoup ; même avec les milliers de personnes sur le plateau.”
    • Evanna : “Après Harry Potter, des réalisateurs m’ont offert un rôle uniquement parce que j’avais été dans cette saga, et des fois, une mauvaise communication s’établissait entre nous et j’en venais même – par exemple – à me demander ‘Suis-je une mauvaise actrice ?’. Je me souviens aussi qu’un jour j’ai obtenu une audition au théâtre et le type ne me regardait même pas, ce qui n’était pas très engageant. J’ai alors appelé ma professeure d’art dramatique et je lui ai dit : ‘Je ne peux pas faire ça. C’est un réalisateur très connu et je n’arrive pas à entrer en connexion avec lui.’ Et elle m’a simplement répondu quelque chose comme ‘Ce n’est pas votre façon de vous connecter avec une personne’ Il existe autant de différentes manières de diriger qu’il y a différents acteurs.”
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    • Bonnie : “Pour en revenir à la différence entre les films indépendants et les grosses, as-tu trouvé qu’avec ce film tu pouvais vraiment créer une sorte d’intimité différente entre le casting et l’équipe ? Ou bien il y a-t-il des éléments qui t’ont vraiment manqué en comparaison avec les tournages potteriens ?”
    • Evanna : “Il y a à la fois des avantages et des inconvénients. J’ai l’impression que la principale différence pour un acteur entre les deux, sont les occasions de faire des erreurs. Sur Harry Potter, j’ai toujours eu le sentiment – avec toutes ces personnes qui vous surveillent, qui peaufinent votre costume, vos cheveux et vous recadre – que l’on ne pouvait pas en faire. Le résultat final fut cool et la magie géniale, mais tu as conscience que beaucoup de monde est dans la performance. Lorsque j’ai commencé à travailler sur des films indépendants, c’était excitant que d’avoir à batailler davantage, que d’avoir la possibilité de faire des erreurs. C’était certes plus stressant, mais surtout plus gratifiant artistiquement. Aussi [avec Harry Potter], nous avions le luxe du temps. C’est ce qui me manque beaucoup des grosses productions : ‘Quoi ? On ne peut pas refaire une autre prise ? Juste une ?’ et ils me répondaient quelque chose comme ‘Non ! On continue !’ Tu te contentes d’observer ta performance et tu fais réellement confiance au réalisateur.”
    • Bonnie : “Quand tu fais un film à l’échelle de Harry Potter, tu places ta confiance dans de multiples choses – les producteurs, le casting, l’équipe avec laquelle tu tournes depuis des siècles et le scénario auquel tu as déjà confiance puisque tu aimes les livres. Si quelque chose n’acquiert pas la grandeur souhaitée, ils la retourneront ; tandis qu’avec les réalisateurs indépendants, tu places ta confiance en ton réalisateur et tes collègues acteurs.”