Depuis la sortie de l’édition illustrée de Harry Potter et la Coupe de Feu en 2019, pour bon nombre d’entre nous, l’attente s’avère très longue avant d’obtenir des informations concernant celle du cinquième tome, L’Ordre du Phénix. En Janvier dernier, l’illustrateur Jim Kay avait pourtant bien partagé une bonne nouvelle en annonçant avoir enfin achevé son travail sur ce tome (et précisant même une sortie pour Octobre). Mais cela avait le goût d’un peu trop peu pour des aficionados des ses éditions. Ainsi, bien que mise à rudes épreuves, notre (im)patience est enfin récompensée… La couverture et les premiers aperçus ont été dévoilés !

Un choix de sujet pour la couverture surprenant

Après l’effervescence de la Voie 93/4 pour L’École des Sorciers, l’arrivée en Ford Anglia volante au Terrier pour La Chambre des Secrets, l’apparition du Magicobus pour Le Prisonnier d’Azkaban et le combat contre le Magyar à Pointes pour La Coupe de Feu : force est de constater que Jim Kay nous désarçonne avec le sujet qu’il a choisi de faire figurer en couverture de ce cinquième tome.

Couverture britannique (Bloomsbury)
Couverture américaine (Scholastic)

En effet. Alors que l’on aurait pu imaginer découvrir un Phénix pour faire écho au sujet créaturesque du tome précédent et au titre, l’illustrateur opte pour un moment assez anecdotique du livre, à savoir l’entrainement au Sortilège du Patronus par l’Armée de Dumbledore, Pour être précis, ici on retrouve Harry, Hermione et Cho Chang dans la Salle-sur-Demande. L’élève de Serdaigle invoquant un grand Patronus en forme de cygne qui monte en volutes bleus sous le regard ébahi de Harry, tandis que Miss Granger invoque plus modestement son Patronus-loutre.

En arrière-plan, l’illustrateur représente des bibliothèques pleines de grimoires, de manuels scolaires et de potions. Une représentation de la Salle Va-et-Vient pour les cours clandestins de DCFM qui se veut plus fidèle à la description du livre que celle de la transposition à l’écran du film.

Dans son annonce vidéo, l’éditeur américain Scholastic dévoile dans le même temps la quatrième de couverture. On y découvre les autres membres de l’AD s’exerçant au Sortilège du Patronus comme Luna Lovegood (et Patronus-lièvre) et George (et Patronus-pie).

Couverture américaine dans son ensemble

Les premiers aperçus

La révélation de cette couverture ne s’est pas faite seule. L’annonce est également accompagnée par 4 aperçus :

  • On découvre pour commencer le moment de l’audience disciplinaire de Harry au sein du Ministère de la Magie. Le Survivant est assis dans un fauteuil en bois au sculptage travaillé, à ses côtés se trouve Dumbledore.
  • Sur le second aperçu on découvre Neville (accompagné de son inséparable – quand il ne le perd pas – crapaud, Trévor) et pour la première fois le personnage de Luna Lovegood. Cette dernière est entrain de livre un exemplaire du magazine de son père, Le Chicaneur. Notez sa baguette négligemment posée sur son oreille ou encore son collier de bouchons de Bièraubeurre supposé repousser les Nargoles.
  • Le troisième fait de nous des Gardiens du Secret capablent de voir le quartier général de l’Ordre du Phénix, le 12 Square Grimmaurd. La bâtisse de la Famille Black de couleur… noir est facilement discernable au milieu des autres immeubles dans les tons roses, verts et bleus.
  • Le dernier concerne les cours de Divination donnés par le Centaure Firenze. Conçue en guise d’encadrement de texte sur une double-page, on trouve la pièce du rez-de-chaussée du château où il loge et donne ses cours, transformée en clairière. Remarquez le travail et le soin apportés aux détails intriqués dans cet enchevêtrement de végétations, de branches et de feuillages avec en arrière-plan l’architecture gothique du château avec un plafond enchanté laissant voir les constellations.

L’audience disciplinaire de Harry au Ministère de la Magie, avec Dumbledore

Neville Londubat et Luna Lovegood, dans le Poudlard Express

Le 12 Square Grimmaurd, la maison de la Famille Black

La salle de classe de Divination de Firenze, transformée en clairière

Ce ne sont là que des aperçus parmi les plus de 150 qui composeront cet incontournable tome. Il est par exemple annoncé un portrait de Dolores Ombrage, un autre de Graup (le demi-frère de Hagrid), une représentation de la bataille du Département des Mystères ou encore un plan en coupe du Ministère de la Magie et des illustrations sur objets magiques.

A noter qu’à plusieurs reprises par le biais de son compte Instagram, Jim Kay a également partagé des croquis, des moulages et maquettes ou encore des des travaux préparatoires au sujet de ce nouveau tome :

  • On sait que Kay aime particulièrement croquer les créatures. Ainsi, parmi les croquis partagés on retrouve deux versions différentes de la tête de Kreattur, un Sombral (et son harnais détaillé) mais aussi la tête d’un Doxy souriant à pleines dents et un hibou (dont on ignore l’identité).
  • Comme il l’avait déjà fait pour les livres précédents pour différentes choses, l’artiste a conçu des maquettes et des moulages qui lui servent de référence. Ici, c’est pour les Sombrals avec le moulage d’une tête squelettique (que l’on croirait appartenir à un animal réel) et une maquette en argile de la créature entière. On a aussi la maquette en argile et poils de la tête de Kreattur.
  • Le premier travail préparatoire nous montre les façade d’immeubles colorés dont on sait dorénavant que ce sont ceux qui se trouvent aux côtés du Square Grimmaurd. A ce propos, le second travail préparatoire propose un premier aperçu de l’intérieur de la maison des Black : une pièce bardée d’une bibliothèque pleine de livres et autres babioles (patin articulé, crâne, fiole de potion ?, lunette ou longue-vue) et sur laquelle figure une gravure latine “Humani a me nihil alienum punto” (vers emprunté à Terence qui exprime le sentiment de solidarité humaine et que l’on peut traduire par “Rien de ce qui est humain m’est étranger”). Juste au-dessus, se trouve le portrait de Phineas Nigellus Black, dont il semble absent…

Un travail d'illustration en binôme

La mention d’un deuxième nom en couverture ne laissait aucune place au doute. Dans la mesure où ce tome est le plus long de la saga, on apprend en effet que Jim Kay a requis l’aide d’un autre illustrateur afin de boucler l’ouvrage. Une nécessité tant les tomes précédents avaient exigé un travail dantesque pour l’illustrateur (on pense à son tennis elbow).

Présenté dans le communiqué de presse comme un “collaborateur invité” sur le projet, cet artiste est Neil Packer. “Un illustrateur reconnu, polyvalent et également un ami cher de Kay […] A part entière, il possède son propre style, éclectique, pour créer des œuvres magnifiques et complémentaires qui viennent habilement s’intégrer au cœur du livre. Cette différenciation est consciente et délibérée, et Kay est ravi de voir ses lecteurs adopter la contribution de Packer sur ce projet.”

Jim Kay explique qu’“illustrer [ce cinquième tome] a toujours représenté un défi. L’ampleur du livre sous-tendant une grande variété de personnages et de lieux. C’était alors un grand privilège de pouvoir compter sur l’aide de Neil Packer pour cette tâche colossale. En tant que fan de son travail, c’était merveilleux de voir ses illustrations apparaître dans le texte, et c’est tellement agréable de travailler avec lui. Il est parfait pour la saga”. De son côté, Neil Packer ajoute qu’“en tant qu’ami et collègue, ce fut un honneur de travailler aux côtés de Jim Kay sur ce livre. Jim s’est déjà tellement investi dans cette collection, et j’étais parfaitement sensible au fait de ne pas empiéter sur le travail époustouflant qu’il est le seul à pouvoir faire. L’ampleur de ce livre et la merveilleuse richesse de l’imagination dans l’écriture ont peut-être laissé la place à une seconde approche. Ce fut donc une grande joie et un défi d’essayer de travailler en harmonie avec ses illustrations et de visualiser une partie du monde des sorciers de J. K. Rowling”.

Pour autant, Kay demeure l’“essence créative” sur ce tome, en ayant élaboré les scènes pivotes et moments narratifs principaux et conçu les visages des nouveaux personnages (comme le portrait de Luna, ci-dessus). Neil Packer s’est quant à lui occupé que d’environ un quart de l’imagerie du tome, notamment les passages secondaires (telle que l’interprétation exquise de la salle de classe de Firenze, susmentionnée). Chacune des pièces est alors à la fois totalement originale et unique mais aussi complémentaire.

La date (enfin) de sortie

Comme on l’avait découvert il y a peu, cette édition illustrée de L’Ordre du Phénix est annoncée pour le 11 Octobre 2022. Pour le moment, Gallimard n’a pas encore annoncé la date de sortie de la version française. Mais, si on se fie à celles des tomes précédents, elle devrait dans les quelques jours qui suivent la sortie originale. Nous vous tiendrons bien entendu informés à la moindre information à ce sujet.

Pour acquérir ce livre

Les précommandes ne sont ouvertes que pour les éditions anglo-saxonne de Bloomsbury et américaine de Scholastic.