Le contenu de cet article est issu de notes, informations ou brouillons sur les livres de Harry Potter distillés par J.K. Rowling. En tant que tel, celui-ci peut ou ne peut être considéré comme canonique. Ce choix est laissé à votre entier jugement !

Cet article est le premier d’un triptyque consacré aux intrigues imaginées par Miss Rowling mais qui n’ont finalement pas été utilisées. Vous pouvez passer votre chemin et vous diriger directement vers le second article qui traite des noms initialement portés par certains personnages ou alors vers le troisième article, qui inventorie les personnages supprimés au “montage final”.

Les “Scénarios Fantômes” sont des intrigues, des arrières-histoires qui furent créés mais qui n’étaient pas nécessaires aux exigences de l’histoire principale.

AVANT-PROPOS : DIXIT J.K. ROWLING

JKROWLING.COM

Au sein du feu site officiel de l’auteure, il existait plusieurs rubriques dissimulées derrière des Portoloins. L’une d’elles avait pour nom “Autres sujets” et se trouvait derrière une brosse à cheveux (initialement une tasse de thé blanche) sur la droite d’un bureau plutôt désordonné. Après avoir cliqué dessus, la brosse/tasse chutait dans le coin inférieur gauche et nous arrivions alors sur le panneau d’affichage de l’auteure. Cette rubrique lui était utile pour réunir d’autres informations, qu’elle ne pouvait mettre dans aucune autre rubrique.

Transcription du descriptif de ladite rubrique

“Voici quelques éléments tirés de mes notes qui vous intéresseront peut-être : des scènes coupées, des détails supplémentaires sur certains personnages et d’autres informations totalement inutiles que j’ai néanmoins décidé d’inclure. Attendez-vous à en voir apparaître d’autres : j’ai des tas de notes…”

POTTERMORE

La première version du site Pottermore proposait une sorte de chasse aux trésor où il fallait découvrir des bonus textuels inédits et écrits par l’auteure en personne. C’est le cas du texte appelé “Scénarios Fantômes” que l’on pouvait trouver au premier Moment du chapitre “Le Gardien des Clés” de Harry Potter à l’École des Sorciers. Pour le débloquer, il fallait cliquer sur la feuille de papier à droite de la porte.

Transcription dudit bonus

“C’est une expression que j’ai inventée et qui n’a rien à voir avec des histoires de spectres.

Pendant les dix-sept ans et plus qui m’ont été nécessaires pour écrire les sept volumes de Harry Potter (sans compter Le Quidditch à Travers les Âges, Les Animaux Fantastiques et Les Contes de Beedle le Barde), j’ai produit une masse d’informations sur le monde magique qui ne sont jamais apparues dans les livres. J’aimais bien savoir ces choses-la — ce qui est une chance, étant donné que je ne pouvais empêcher mon imagination de déverser toutes ses idées — et souvent, quand j’avais besoin d’un détail en passant, je pouvais tout de suite le trouver dans l’arrière-plan que j’avais élaboré.

J’ai aussi été amenée à développer des intrigues qui concernaient des personnages secondaires (ou même tertiaires) et qui n’étaient pas nécessaires aux exigences de l’histoire. J’éprouvais un plus grand déchirement lorsque je devais sacrifier au bénéfice de l’histoire principale des scénarios inventés pour des personnages beaucoup plus importants. Je leur donnais intérieusement le nom de “scénarios fantômes”, une expression personnelle désignant toutes ces histoires que je n’ai pas racontées et qui me semblent parfois aussi réelles que le “montage final”. Il m’est arrivé, au cours de conversations avec des lecteurs, de faire allusion à une partie d’un scénario fantôme. Je voyais alors passer sur leur visages une expression consternée tandis que, pendant une fraction de seconde, ils se demandaient si, par inadvertance, ils n’avaient pas sauté quelque part une vingtaines de pages. Je présente mes excuses à ceux que j’ai pu ainsi prendre au dépourvu. Le problème, littéralement, est entièrement dans ma tête.”

LISTE DES “SCÉNARIOS FANTÔMES”

Retrouvez, ci-dessous, la liste (non-hiérarchisée et non-ordonnée) de l’ensemble des ces intrigues supprimées, révélées par l’auteure.

Le personnage de Dean Thomas

Dean ThomasDean Thomas est un camarade de chambrée et de classe de Harry avec qui Ginny Weasley a eu une relation. Dean devait initialement être plus important qu’il ne l’est. En effet, d’un côté on devait en apprendre plus sur son passé et son père et de l’autre il devait initialement prendre part à la toute première aventure nocturne du Trio. Mais comme pour beaucoup de choses chez l’auteure, cela n’a jamais abouti.

Ses origines

Nous n’avons jamais pu en apprendre plus sur Dean Thomas que ce qui était dit dans les livres. C’est dû en premier lieu à une coupure éditoriale dans la version britannique du chapitre “Le Choixpeau magique” dans L’École des Sorciers. Celle-ci a alors entraîné des répercussions sur l’histoire du fan inconditionnel du club de football de West Ham qui devait apparaître dans La Chambre des Secrets. Le parcours initiatique de Dean fut — enfin et d’une certaine manière — sacrifié au profit de celui de Neville Londubat, “plus important pour l’intrigue principale” (JKR1)

Avec le Trio

Un des bonus à “gagner” sur feu site web de l’auteure était un “très vieux dessin provenant du chapitre de L’École des Sorciers intitulé ‘Duel à minuit’“. Sur ce destin, on constate que “Dean prenait à l’origine part à cette aventure aux côtés de Harry, Ron, Hermione et Neville. Et comme l’indique la légende, Dean s’appelait à l’époque ‘Gary’ (JKR2).

Ils ont failli passer à l’as

L’heptalogie potterienne est égrainée par des décès de personnages. À l’occasion du 16ème anniversaire de la Bataille de Poudlard, J.K. Rowling a fait amende honorable dans un tweet en avouant avoir “détestait tuer certains d’entre eux”. G.R.R Martin, l’auteur de Games of Thrones : Le Trône de Fer (série de fantasy littéraire et télévisée notamment connue pour sa débauche de sang et de morts), s’était alors moqué d’elle en lui tweetant un gentillet “Oh, ma douce enfant de l’été…”. Mais l’auteure avait envisagé tuer d’autres personnages…

La mort de Arthur Wealsey

Dans le vingt et unième chapitre de L’Ordre du Phénix, nous sommes témoins de la brutale et violente attaque de Mr Wealsey par le serpent de Voldemort, Nagini. Mais grâce à Harry, Mr Wealsey a échappé de peu à la mort. L’auteure avait cependant envisagé l’idée que ce dernier succombe à cette attaque. Au final, afin de garder intacte la personnalité de Ron et aussi parce qu’“il y avait très peu de bons pères dans le livre”, ce sont malheureusement Lupin et Tonks qui perdirent en contrepartie la vie dans Les Reliques de la Mort — laissant leur fils pour orphelin. Elle souhaitait, ainsi, “faire écho à ce qui est arrivé à Harry et ce uniquement dans le but de montrer le mal absolu dont est capable Voldemort” (NBC).
Arthur Weasley, suite à l'attaque de Nagini

La mort de Ron Weasley

J.K. Rowling a admis aussi qu’elle avait “sérieusement considéré” de tuer Ron dès le début de l’écriture de la saga et ce, à une époque où elle n’était “pas forcément bien”. Elle s’est finalement “rendue compte que ce n’était pas forcément la meilleure décision à prendre” (RM2/bonus).

La mort de Hagrid

Hagrid tenant le corps De même, le personnage du Garde-Chasse de Poudlard était un candidat naturel à mourir. Mais c’est la scène des Reliques de la Mort, dans laquelle Hagrid transporte le corps apparemment mort de Harry dans ses bras qui “l’a gardé en vie” (et non les supplications de la sœur de l’auteure, Diane, comme celle-ci aime bien le croire). Surtout que cette scène est aussi très significative pour J.K. Rowling parce que « Hagrid a tiré Harry de chez les Dursley. Il l’a amené dans le monde magique, il était comme son gardien et son guide… Là, il fallait que ça soit lui qui fasse sortir Harry de la forêt » (NBC et RM2/bonus).

L’importance de Florian Fortarôme

Brièvement apparu dans Le Prisonnier d’Azkaban et tandis qu’il lui achète des glaces, Harry se rend alors compte que Florian Fortarôme en connaît un rayon sur les sorciers du Moyen-Âge lorsqu’il lui demande de l’aide pour faire ses devoirs d’Histoire de la Magie. Il devait se faire kidnapper et être secouru par le Trio. Aussi, il devait initialement aider Harry à trouver des indices cruciaux durant sa quête des Reliques (telle que la Baguette de Sureau) et des Horcruxes (comme le Diadème de Serdaigle). Mais en dépit de ses connaissances, son savoir demeurait quelque peu superflu. Alors, le portrait de Phineas Nigellus Black ainsi que le fantôme de la Dame Grise furent finalement choisis par l’auteure parce qu’ils étaient “plus à même de fournir les indices”. Le pauvre marchand, quant à lui, fut donc sacrifié aux mains de Voldemort (Pm1).

L’intrigue autour des Potter

 

Le traitre moldu

On sait aujourd’hui que c’est suite à la traîtrise (voire la couardise) de Peter Pettigrow que les Potter ont été assassinés par Voldemort, cette funeste nuit du 31 Octobre 1981. Mais dans une version de L’École des Sorciers, il s’agissait de l’œuvre d’un “horrible moldu” (JKR3).

Une rencontre fortuite

Dans une toute autre version, cela survenait après la rencontre fortuite devant la maison des Potter entre un serviteur de Voldemort (“un dandy qui portait des gants blancs en soie”) appelé Pyrite et de Sirius Black (JKR3).

Le sauvetage de Mr Granger

La Cabane sur le RocherOn sait très peu de choses sur les parents de Hermione Granger. Néanmoins, dans les tout premiers brouillons du premier chapitre de L’École des Sorciers, Mr Granger (son père) devait avoir un rôle plus important. Tandis qu’il habitait non loin, il devait être témoin d’une sorte d’explosion survenue sur l’île où les Potter s’étaient isolés. Il serait alors parti en bateau dans la tempête et aurait découvert “les corps des Potter dans les ruines de leur maison”. Cette idée fut finalement oubliée dans la mesure où “elle cadrait mal, car dans toutes les versions suivantes, les Potter furent situés à Godric’s Hollow” (JKR3).

La Pierre Philosophale

Dans une toute première page de L’École des Sorciers, J.K. Rowling présentait une intrigue qui a été ensuite abandonnée. Tout aurait été différent, regardez ci-dessous. Les citations sont issues d’une transcription traduite par nos soins de ladite page – les mots entre parenthèses sont des mots dont il semble qu’il s’agisse bien d’eux en dépit du fait qu’ils soient assez difficilement lisibles (JKR4) :

L’apparition de Nicolas Flamel

Hermione Granger - Livre - FlamelA commencer par des infos sur l’alchimiste qui a inventé la Pierre Philosophale. Dans la version finale du premier tome, on apprend dans le “vieux livre énorme” que Hermione a emprunté à la bibliothèque de l’école “pour avoir quelque chose à lire le soir” que Nicolas Flamel était un “amateur d’opéra” (ES13). Mais cette très ancienne page va plus loin. Harry y indique, sous le regard admiratif de Ron, qu’« il a été vu à l’opéra de (Paris) en 1762, alors qu’il est né en treize cents quelque chose ».

Le coffre-fort des Potter

Pierre PhilosophaleSur cette même ancienne page, on apprend aussi que la Pierre Philosophale ne se trouvait initialement pas dans le coffre de haute sécurité n°713 de la banque des sorciers, Gringotts. Harry avoue à ses amis qu’“il y a quelque chose de vraiment bizarre” parce que “la pierre a été trouvée dans le coffre de [s]es parents”. Ron et Hermione s’imaginent alors que ses parents auraient pu voler la pierre…

La fleur d’automne

Floraison magique A travers la  saga Les Animaux Fantastiques, nous avons découvert qu’il existe des “jeunes sorciers et sorcières (qui) tentaient parfois de refouler leur magie pour éviter les persécutions. Au lieu d’apprendre à maîtriser, à contrôler leur pouvoirs, ils développaient ce qu’on appelle un Obscurus (…) une force sombre, incontrôlable et instable qui éclate, attaque et disparait” (AF61). Mais saviez-vous que nous aurions pu avoir un late-bloomer dans la saga ? Littéralement, ce terme peut être traduit par “éclosion/floraison tardive”, mais nous lui avons préféré le très poétique “fleur d’automne” qui évoque une fleur qui fleurit à l’automne plutôt qu’au printemps en toute logique. Un “late-bloomer” est en fait un néologisme métaphorique utilisé pour qualifier un•e individu•e dont les talents et les capacités ne sont visibles aux autres que inhabituellement plus tard parce qu’iel s’est développé•e plus lentement qu’elleux. Ainsi, J.K. Rowling a initialement prévu qu’“un personnage parvienne, en des circonstances désespérées, à produire de la magie assez tardivement dans sa vie” lui permettant même d’intégrer Poudlard. Cela devait être une chose “vraiment très rare” dans son monde des sorciers parce que “la magie se manifeste presque toujours avant l’âge de 11 ans.” Finalement, l’auteure a changé d’avis en cours d’écriture du troisième tome et cette fleur d’automne n’a jamais éclos (BN et BB).

L’interview de Harry Potter

Dans une première version du chapitre 5 de L’École des Sorciers, Harry était retenu au Chaudron Baveur par une journaliste prénommée Bridget. Souhaitant faire quitter le pub à Harry, l’auteure a alors décidé de faire intervenir plus tard cette journaliste un peu trop insistante… que l’on retrouve alors dans La Coupe de Feu, nouvellement nommée Rita Skeeter (EBF) !

La Ballade de Nick Quasi-Sans-Tête

Nick Quasi-Sans-TêteDans le chapitre “L’anniversaire de mort” de La Chambre des Secrets, Nick Quasi-sans-Tête invite le Trio aux célébrations de son 500ème anniversaire de mort. Initialement, il devait déclamer “une ballade de sa composition expliquant comment il avait (presque) perdu la tête” qui a été enlevée du livre parce qu’elle ne plaisait pas au correcteur de Miss Rowling (JKR5) :

Version françaiseVersion anglaiseVersion allemandeVersion espagnole

C’est une erreur qu’aurait pu faire tout mage
Fatigué et pris au dépourvu.
Une ridicule erreur qui m’a valu
De finir ma vie avant l’âge.
Je regrette d’avoir Lady Grieve promené
Un soir en cherchant la romance.
Elle crut que ses dents je saurais redresser,
L’instant d’après elle eut des défenses
Toute la nuit, j’ai crié que j’allais réparer,
Mais la justice n’a jamais eu d’âme.
Hélas pour moi, le bourreau avait égaré
La pierre servant à aiguiser sa lame.
Le lendemain à l’aube, quand la pâle figure
Du prêtre me dit : « Ne pleurez pas,
Venez comme vous êtes, pas besoin de coiffure »,
J’ai su qu’approchait mon trépas.
L’homme encagoulé chargé du labeur
D’arracher ma tête de mon cou
Me dit « Nick, veuillez vous mettre à genoux »
À ces mots, je fondis en pleurs.
« Ça piquera un peu » dit ce sombre idiot
En levant sa hache dans les airs.
Mais la mauvaise lame ne put rien y faire,
Ma tête ne quitta pas le billot.
Le bourreau se remit à cogner sur moi,
« C’est presque fini » m’assura-t-il.
Mais il fallut bien à ce gros débile
S’y reprendre à quarante-cinq fois.
Ainsi je mourus, sans que soit détachée
Ma fidèle tête de mes épaules.
Voici terminée cette histoire pas drôle,
Si vous l’aimez, applaudissez !

It was a mistake any wizard could make
Who was tired and caught on the hop
One piffling error, and then, to my terror,
I found myself facing the chop.
Alas for the eve when I met Lady Grieve
A-strolling the park in the dusk!
She was of the belief I could straighten her teeth
Next moment she’d sprouted a tusk.
I cried through the night that I’d soon put her right
But the process of justice was lax;
They’d brought out the block, though they’d mislaid the rock
Where they usually sharpened the axe.
Next morning at dawn, with a face most forlorn,
The priest said to try not to cry,
“You can come just like that, no, you won’t need a hat,”
And I knew that my end must be nigh.
The man in the mask who would have the sad task
Of cleaving my head from my neck,
Said “Nick, if you please, will you get to your knees,”
And I turned to a gibbering wreck.
“This may sting a bit” said the cack-handed twit
As he swung the axe up in the air,
But oh the blunt blade! No difference it made,
My head was still definitely there.
The axeman he hacked and he whacked and he thwacked,
“Won’t be too long”, he assured me,
But quick it was not, and the bone-headed clot
Took forty-five goes ’til he floored me.
And so I was dead, but my faithful old head
It never saw fit to desert me,
It still lingers on, that’s the end of my song,
And now, please applaud, or you’ll hurt me.

Es war die Art Fehler, die jeder mal macht,
Der müde ist oder zerstreut.
Ich hab’ mir dabei ja nichts Böses gedacht –
Und doch hab’ ich’s bitter bereut.
Ich wandelte abends mit Fräulein von Schwan.
Sie hauchte: „Ach bitte, du Schlauer,
Er ist ja so schief – mach mir gerade den Zahn!“
Schon spross ihr ein riesiger Hauer.
Zwar schien dies Malheur nicht unheilbar zu sein,
Doch folgte man streng den Gesetzen.
Sie brachten den Block und vergaßen den Stein,
An dem man die Axt pflegt zu wetzen.
Am Morgen danach kam um sieben Uhr früh
Der Priester. Sein Blick sprach schon Bände.
„Du brauchst keinen Hut, bitte spar dir die Müh’…“
Da wusste ich, dies war mein Ende.
Der Mann in der Maske trat zu mir und sprach:
„Leg hier deinen Kopf auf den Block.
Du fühlst dich bestimmt gleich viel besser danach.“
Ich bebte vor Schrecken und Schock.
„Es tut auch kaum weh“, sprach der törichte Tropf
Und schwang seine Axt in der Hand.
Die Klinge war stumpf, ich behielt meinen Kopf –
Und fühlte mich höchst blümerant.
Der Scharfrichter hackte und sägte und schnitt
Und schwitzte und mühte sich redlich.
„Gleich haben wir’s“, rief er, doch ich zählte mit –
Erst Schlag fünfundvierzig war tödlich.
Seither bin ich tot, doch ich hab’ noch mein Haupt
Und werde es niemals verlieren.
Mein Lied ist zu Ende, und wenn ihr mir glaubt,
Dann dürft ihr mir jetzt applaudieren.

Fue por un puro y simple desliz, un despiste de aprendiz:
Cansado y con el ánimo bajo,
Cometí un nimio error, y ahora, ¡que terror!,
Iba a encontrarse con el tajo.
Fue en la víspera, cuando vi a la Sra. Pena
Paseando por el parque, recién anochecido.
Por alguna razón ella presiente que puedo
Enderezar su diente
Y al momento le ha brotado un colmillo.
Toda la noche le prometo y juro: “yo lo
Arreglo, os lo aseguro”.
Pero la justicia prosiguió indolente su Marcha;
Encontraron hasta una horca, pero habían perdido la roca
En la que siempre afilaban el hacha.
Al alba, a mi lado, con rostro desolado,
El sacerdote me pidió que fuera diligente,
“salid vos primero, no necesitáis sombrero”.
Y entonces supe que mi final era inminente.
El hombre de cara fea a cargo de la triste tarea
De separarme la cabeza del cuello
Dijo: “Nick, os lo ruego, las rodillas sobre el suelo”.
Me arrodillé, ya sin esperanza ni resuello.
“Tal vez os duela un poco” dijo, torpe además de loco
Dejando caer el hacha con fuerza,
Pero, ¡ay qué filo más romo! Dolió, y cómo,
Mas no logró separar mi cabeza.
El verdugo asestó golpe tras golpe,
“Ya falta poco”, intentó tranquilizarme,
Pero aún tardó un buen rato: el muy mentecato
Necesitó cuarenta y cinco hachazos para derribarme.
Llegó mi muerte, aunque sin presteza, y mi fiel cabeza
No consideró apropiado tomar su propio camino.
A mí sigue pegada con tesón. Y así acaba mi canción
Y, por favor, aplaudid, si no queréis verme ofendido.

Le refuge de Patmol

Après avoir été sauvé par Harry et Hermione dans le troisième tome, Sirius Black a trouvé refuge dans une caverne avec l’hippogriffe Buck (alors renommé Vendebout). Mais dans La Coupe de Feu, il devait initialement être accueilli par “une amie des chiens un peu toquée (sorte de contrepartie à la cinglée des chats qu’est Mrs Figg)”. Prénommée Mopsy, cette sorcière âgée et excentrique était une amoureuse des chiens et habitait aux abords Pré-au-Lard. Elle était en mauvais termes avec ses voisins à cause des aboiements et du désordre que ses protégés à quatre pattes occasionnaient. Supposant qu’il s’agissait d’un chien errant, elle avait donc recueilli Patmol. Même si Miss Rowling avait “bien aimé dépeindre” ce personnage, son correcteur lui a demandé de le supprimer parce qu’il “n’ajoutait rien à l’intrigue” (JKR6).

La visite de Mr Nott

Manoir MalefoyDrago Malefoy a toujours apprécié le fait d’avoir un certain ascendant sur ses faire-valoir de camarades de classe, mais il n’a pas toujours été destiné à être à l’aise dans sa position de leader de bande. Dans les premières versions de La Chambre des Secrets et de La Coupe de Feu, Miss Rowling avait prévu une scène au cours de laquelle le père de Théodore Nott rendait “visite à Lucius Malefoy pour discuter d’affaires relatives à Voldemort”. Dans cette même scène, Drago et Théodore Nott (le fils du Mangemort) étaient, dans le jardin, engagés dans une discussion concernant le “régime de Dumbledore à Poudlard et de Harry Potter, se racontant toutes sortes d’histoires circulant parmi les Mangemorts à propos de la manière dont ce bébé a survécu à l’attaque du Seigneur des Ténèbres”. Même si cette scène cadrait mal dans les deux cas, elle plaisait beaucoup à J.K. Rowling : parce qu’en plus de donner l’opportunité au lecteur de découvrir l’opulent manoir des Malefoy, elle donnait à voir un “Drago parler à quelqu’un qu’il considère véritablement comme un égal, ce qu’il était contraint de faire avec Théodore qui est aussi sang-pur que lui, et même plus intelligent” (JKR7).

Le plongeon de la Ford Anglia

Ford AngliaDans La Chambre des Secrets, Harry et Ron fond une rentrée fracassante à Poudlard lorsque la Ford Anglia volante fait un atterrissage forcé dans le Saule Cogneur. Mais elle aurait pu atterrir dans le Lac Noir et permettre à Harry de rencontrer pour la première fois les Êtres de l’Eau. C’est du moins ce qui était prévu dans une première version de l’actuel chapitre 5 (Pm2).

Le lac de Poudlard

Bateau de Durmstrang émergeant du Lac Noir Dans le même temps, Harry aurait pu découvrir que Lac Noir était une sorte de portail pouvant mener à d’autres lieux tel que pour rejoindre d’autres mers ou rivières. Il en reste d’ailleurs une réminiscence de cette facette avortée du Grand Lac : alors qu’il s’agit “en fait d’un lac écossais constitué d’eau douce et sans accès à la mer (…) le vaisseau de Durmstrang émergeant de ses profondeurs dans La Coupe de Feu suggère que si vous voyagez à bord d’un navire enchanté vous pourriez éventuellement prendre un raccourci magique pour rejoindre d’autres points d’eau” (Pm2).

La Cérémonie de la Répartition

ChoixpeauCe rituel annuel à Poudlard ne devait pas se dérouler de la manière dont il se déroule aujourd’hui. Les premières années ne devaient initialement pas être répartis en posant le Choixpeau sur leur tête (à la manière de nos UHPien•ne•s, qui une fois inscrit•e•s, peuvent en passer le test). J.K. Rowling avait envisagé plusieurs méthodes de Répartition, en voici le listing (PM3 et JKR8) :

  • la machine à répartir : il s’agissait, telles les machineries de Heath Robinson, d’un “système très élaboré, une machine extravagante qui accomplissait toutes sortes d’actions magiques avant de parvenir à une décision” (l’auteure ne l’aimait pas parce que celle-ci “semblait à la fois trop compliquée et trop simple”).
  • les statues des Quatre Fondateurs : ces statues “s’animaient et choisissaient les élèves parmi la foule rassemblée devant elles, en présence de toute l’école” (“mieux mais pas encore entièrement satisfaisant” pour l’auteure). Il est intéressant de faire remarquer que, quand est venu le moment de créer la nouvelle école de magie Ilvermorny avec sa Répartition, Miss Rowling se soit tournée vers ses brouillons.
  • le portail magique : les premières années devaient passer à travers un portail afin d’être Répartis.
  • la liste : il y avait aussi une liste magique qui devait probablement – comme son nom l’indique (v.o. “arbitrary list”) – choisir arbitrairement la Maison dans laquelle un•e premier•ère année devait alors se rendre.
  • l’examen d’entrée : les premières années auraient pu avoir à répondre à une question, une énigme (l’idée est sensiblement restée d’ailleurs dans le premier tome, lorsque Harry se demande comment ils vont être sélectionnés et que Ron lui répond que cela va probablement se faire par le biais de tests)
  • les processus de sélection enfantin : les premières années auraient également pu être Répartis grâce à une formulette d’élimination, ou encore tirés à la courte paille.
  • un panel de répartiteurs : le “tri” des premières années devait initialement incomber à des répartiteurs :
    • une Cour de Fantômes (composée des fantômes des Maisons),
    • un Comité de Sélection (composé de Préfets et/ou de Directeurs de Maison),
    • un Capitaine d’Équipe (de Quidditch ?).
  • le choix du chapeau : l’auteure en est alors venu à imaginer plusieurs processus de selection utilisant un chapeau tels que celui au cours duquel les noms des premières années y étaient mélangés, un autre où leurs noms devaient y être pris, puis enfin celui d’un “chapeau qu’on met sur la tête”. Ainsi, naquit le “chapeau qui tri” !

La destiné de Hedwige

Mort HedwigeDe vous à nous, qui n’a pas été aussi touchés par la disparition de Hedwige que l’a été Harry ? La chouette perd , en effet, la vie après avoir reçu un Sortilège de Mort lors de la Bataille des Sept Potter. Tout en étant désolée, l’auteure a expliqué que “la perte de Hedwige représentait la perte de l’innocence, de la sécurité. C’était presque une peluche pour Harry à certains moments. Quand Voldemort l’a tuée, cela représentait la fin de l’enfance” (BB). La chouette devait pourtant avoir initialement une autre destiné toute tracèe ! Dans une très ancienne mouture du premier tome, elle devait avoir un rôle pivot qui l’aurait maintenue en vie plus longtemps dans le dernier tome. L’auteure avait fait en sorte que ce soit Hedwige qui devait attraper le Vif d’Or lors du premier match de Quidditch de Harry et ainsi, l’intrigue autour de la mémoire tactile de cette petite balle au sein du dernier tome amenait alors ce dernier à avoir besoin de sa chouette pour l’ouvrir.Hedwige Tandis qu’elle avait “durement œuvré afin de trouver la manière toute particulière d’attraper le Vif d’Or” (puisque cela serait utile plus tard), l’auteure abandonna cette idée à la demande de sa correctrice. Elle dû donc “retourner à sa planche à dessin”, aboutissant au fait que c’est finalement Harry qui l’attrape en manquant de l’avale. Ainsi fut scellé le sort de la chouette, même si Miss Rowling reconnaît que “de toutes manières, elle devait finir par mourir” (HH) !


JKR1 : “L’histoire de Dean Thomas” – Autres sujets, jkrowling.com
JKR2 : “Ancien croquis (page 4)” – Potterania, jkrowling.com
NBC : Vieira, Meredith. “Harry Potter: The Final Chapter” Dateline (NBC) , 29 Juillet 2007
RM2/Bonus : “Conversation entre J.K. Rowling et Daniel Radcliffe” – Bonus Combo Blu-Ray des Reliques de la Mort – Deuxième Partie
PM1 : “Florian Fortarôme” – Pottermore (anglais)
JKR3 : “Premiers chapitres de L’École des Sorciers” – Autres sujets, jkrowling.com
JKR4 : “La toute page de L’École des Sorciers” – Potterania, jkrowling.com
BN : Interview de J.K. Rowling chez Barnes & Nobles (19 Mars 1999)
BB : J.K. Rowling au Live Chat sur Bloomsbury.com (30 Juillet 2007)
EBF : J.K. Rowling au Festival du Livre d’Édimbourg (15 Octobre 2004)
JKR5 : “Nick Quasi-Sans-Tête” – Autres sujets, jkrowling.com / Manuscrit de La Chambre des Secrets de J.K. Rowling, exposé au Wigtown Book Festival
JKR6 : “Mopsy, l’amie des chiens (La coupe de feu)” – Autres sujets, jkrowling.com
JKR7 : “Malefoy et Nott (La chambre des secrets/La coupe de feu)” – Autres sujets, jkrowling.com
PM2 : “Le lac de Poudlard” – Pottermore (anglais)
PM3 : “Le Choixpeau magique” – Pottermore (anglais)
JKR8 : “Page de croquis (page 2)” – Potterania, jkrowling.com
HH : “J.K. Rowling à propos de la différente destiné de la chouette Hedwige”Harry, A History, Melissa Anelli

Son Adolescence

A l’âge de 11 ans Joanne rencontre au Lycée de Wyedean celui qui deviendra son meilleur ami: Sean Harris. Sean Harris qui sera l’heureux propriètaire d’un Ford Anglia, personnage central d’un des livre plus tard. La découverte, lorsque Joanne a 15 ans, de la maladie qui rongera lentement mais sûrement sa mère (sclérose en plaque) marqua profondément Jo.

Joanne termine son cursus secondaire en 1982, avec d’excellente notes et choisit d’intégrer l’Université d’Oxford, mais au vu du lycée d’où elle vient, elle n’est pas retenu et intégrera finalement l’Université d’Exeter (Sud de l’Angleterre) en 1983. Sous la pression de ses parents elle choisit d’étudier la littérature classique et donc le français. Grâce à cette langue, elle passera ainsi toute l’année 1985 à Paris. En 1987 elle termine ses études avec un diplôme de deuxième classe niveau inférieur.